Château du Haut-Koenigsbourg

Informations clés

• Une fréquentation impressionnante. Plus de 500 000 visiteurs annuels font de ce site l’un des plus visités de la région Grand Est.

• Une vue panoramique exceptionnelle. Le château du Haut-Koenigsbourg est à une altitude de 750 mètres, offrant une vue unique sur la plaine d’Alsace, les Vosges, la Forêt-Noire et même les Alpes (!) quand la météo s’y prête.
• Un site entièrement restauré. C’est l’empereur allemand Guillaume II qui fait restaurer le château au début du XXe siècle, alors que le territoire a été annexé par l’Allemagne. Revenu à la France, le château est aujourd’hui un haut lieu du tourisme national.

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Histoire du château du Haut-Koenigsbourg

Le château du Haut-Koenigsbourg fut d’abord et avant tout un objet politique. Il s’inscrit aujourd’hui dans une histoire mouvementée étalée sur près de neuf siècles.

Bâti un peu avant 1150 par la puissante famille des Hohenstaufen, sa position stratégique au sommet d’un éperon rocheux lui permettait de surveiller les routes commerciales de la plaine d’Alsace. Il fut successivement l’une des forteresses privilégiées de différentes familles nobles, notamment les Tierstein puis les Habsbourg.

Il fut modernisé à partir du XVe siècle pour s’adapter aux nouvelles réalités de la poliorcétique - la science de la défense et de l’attaque des fortifications. On était alors, bien entendu, encore loin du lieu de visite qu’il est aujourd’hui. L’ajout de bastions et d’artillerie défensive lui permit alors de s’adapter aux nouvelles armes à feu, ce qui ne l’empêcha pas d’être incendié par les Suédois en 1633, durant la terrible (et terriblement oubliée) guerre de Trente Ans (1618-1648). Dépassé, il fut laissé à l’abandon pendant plus de deux siècles, tomba doucement en ruines et devint progressivement un symbole du Moyen Âge.

La nouvelle vie du château du Haut-Koenigsbourg survint à partir de 1899 lorsque l’empereur allemand Guillaume II, dans sa politique d’ancrage culturel dans l’Alsace-Lorraine annexée, décida de le restaurer entièrement. De grands travaux, menés par l’architecte Bodo Ebhardt, furent entrepris et s’achevèrent en 1908, faisant du château une reconstitution, fidèle dans l’esprit, d’un Moyen Âge fantasmé. Il faut dire que la toute jeune Allemagne cherchait alors sa justification culturelle dans une relecture idéalisée de son passé médiéval.

Le château fut ainsi, à partir de 1908, l’un des lieux à visiter les plus appréciés des… allemands, les frontières étant alors moins perméables qu’aujourd’hui. Ce ne fut en effet que plus de 10 ans plus tard, à la suite du traité de Versailles, que la région redevint française.

Architecture et intérieur

Ainsi donc, le château du Haut-Koenigsbourg apparaît comme un reflet de l’art militaire médiéval. Ses remparts, son donjon, ses tours et ses bastions parlent à notre imaginaire dès la première visualisation, tandis que ses intérieurs, reconstitués avec grand soin, contribuent à faire de toute visite un voyage dans le temps.

Donjon, tours et logis

Pensé pour la guerre défensive, l’enceinte du château du Haut-Koenigsbourg épouse naturellement la forme de l’éperon rocheux sur lequel il est construit. Il occupe ainsi une parcelle de terre de 270 m de long sur 40 m de large, tandis qu’au centre se trouvent les logis et le donjon.

On entre par la basse-cour, dans laquelle se trouvent une auberge, une fontaine, une forge, etc. : bref, un lieu de vie qui nous raconte l’histoire du quotidien de jadis.

Un pont-levis ouvre sur la cour intérieure et le donjon tandis que, plus à l’ouest, deux autres ponts-levis mènent au grand bastion.

Le premier étage

Le premier étage du château de Haut-Koenigsbourg a d’abord été, comme le voulait l’habitude médiévale, affecté aux logis. Restauré au XXe siècle, il est demeuré dans le goût de l’époque et se visite évidemment.

• Le logis nord est constitué de pièces bâties en enfilade et décorées de boiseries, ce qui était alors une technique d’isolation autant que de décoration - tant il est vrai qu’autrefois, on se souciait du beau au moins autant que du pratique.
• Le logis sud servait de lieu de vie des seigneurs : c’est pourquoi il mène directement à la salle des trophées et à la salle d’armes.

Le deuxième étage

Avec le temps, les habitudes changent : celles des maîtres du château de Haut-Koenigsbourg aussi. C’est pourquoi ce deuxième étage fut consacré, au moment de la restauration du début du XXe siècle, à offrir un logement à l'empereur et à l’impératrice.

• Au deuxième étage du logis nord, la chambre et l’antichambre de l’impératrice sont entièrement reconstituées avec leur mobilier et donnent une idée de la vie aristocratique.
• Dans le logis sud du château, la salle de Lorraine suit la salle du Kaiser, que l'on visite surtout pour ses fresques du début du XXe siècle, un ensemble superbe inspiré des enluminures médiévales.

Le jardin médiéval

Aliments, vêtements, médicaments et onguents, les plantes étaient au centre de la vie médiévale. La visite du château du Haut-Koenigsbourg nous rappelle cet élément essentiel de l’histoire des mœurs grâce au jardin médiéval reconstitué.

N’oublions pas non plus que ce Moyen Âge si souvent caricaturé était une époque de spiritualité profonde et de quête permanente de la beauté. Roses, pivoines, lys et autres fleurs sont donc entretenues dans le jardin, dans une recherche permanente d’harmonie.

Ce jardin médiéval de 600 m², quoique créé au début du XXIe siècle, est donc fidèle à la tradition médiévale, même dans sa structure avec ses allées, ses plates-bandes géométriques et ses structures végétales. Ses essences ont été sélectionnées afin d’être aussi proches que possible de ce que l’on faisait pousser au XVe siècle. Ce fameux château d’Alsace qu’est le Haut-Koenigsbourg enrichit ainsi le tourisme d’une dimension pédagogique inattendue, même pour les amateurs d’architecture médiévale.

Représentations culturelles

L’Alsace et le château du Haut-Koenigsbourg ne sont pas seulement des lieux à visiter pour les touristes français et étrangers : ce sont aussi des lieux d’inspiration permanents pour des artistes en tout genre.

• Littérature. Le site a inspiré de nombreux écrivains. Soulignons en particulier le travail de l’auteur français de bandes dessinées Jacques Martin, qui a mis en scène les premières aventures du personnage de Louis Lefranc autour du château. John Howe, immortel illustrateur des œuvres de J.R.R. Tolkien, s’en est inspiré pour représenter la forteresse de Minas Tirith.
• Cinéma. Parmi de nombreuses autres œuvres cinématographiques, le château a particulièrement servi de décor au brillant « La Grande Illusion » de Jean Renoir.
• Peinture. L’école de Barbizon, qui a fortement influencé le réalisme français, a souvent représenté le château. Jean-Jacques Henner, Auguste Mermet et d’autres ont installé leur chevalet sur le site à l’occasion d’une visite au château du Haut-Koenigsbourg.

Services et restaurants

La visite du château du Haut-Koenigsbourg et son altitude risquant de vous ouvrir l’appétit, il n’est pas inutile de mentionner l’existence de deux espaces de restaurations.

• D’abord, le restaurant Le 757 avec ses 2 niveaux et ses 200 places qui peuvent accueillir nombre de visiteurs.
• Ensuite, le pavillon du 757, qui est davantage destiné à un moment de pause avec ses en-cas et sa petite boutique de souvenirs spécialisée dans les produits alsaciens.

Le château dispose également d’une librairie et d’une boutique, elles aussi gérées par l’entité commerciale qui porte le nom de 757. Pourquoi ce chiffre ? Parce que c’est l’altitude à laquelle culmine le château du Haut-Koenigsbourg.

Dans la librairie et la boutique, vous trouverez de tout : des souvenirs les plus sérieux (ouvrages universitaires, reproductions diverses) aux plus anecdotiques.

Tous sont ouverts toute l’année : les espaces de restauration à partir de 9h, les espaces commerciaux à partir de 10h.

Événements

Le château du Haut-Koenigsbourg accueille tout au long de l’année des événements divers visant à stimuler le tourisme et qui sont majoritairement liés à l’Histoire de France.

Il y a d’abord la Nuit européenne des Musées, qui a lieu le 17 mai cette année et qui est l’un des événements culturels les plus populaires en France comme dans le reste de l’Union.

Viennent ensuite s’ajouter de nombreuses autres manifestations : « Tous au château ! », « L’éveil de la forêt », divers ateliers (comme Pierre, mortiers, ciseaux ! consacré aux méthodes de construction médiévales) sont autant d’événements qui viennent contribuer à mettre le site en valeur.

Horaires d’ouverture, localisation et accès

Du haut de son éperon rocheux, le château du Haut-Koenigsbourg peut paraître difficilement accessible. Ce serait évidemment compter sans l’exceptionnelle facilité que nous octroient les moyens modernes, qui offrent un accès rapide et permettent notamment l’existence d’une navette.

Horaires d'ouverture

C’est un point à souligner : le château du Haut-Koenigsbourg présente des horaires de visite plutôt larges, car il ouvre plus tôt et ferme plus tard que la moyenne des musées français. Cela s’explique par sa position élevée et isolée, qui implique un temps de route.

Accès

• En voiture : depuis l'autoroute A35, prenez les sorties 17 (Kintzheim) ou 18 (Saint-Hippolyte).​
• En transports en commun : il existe bien sûr une navette et elle part de la gare de Sélestat, desservant également la Montagne des Singes et la Volerie des Aigles.

Tarifs

Bonne nouvelle : le château du Haut-Koenigsbourg ne propose pas qu’un seul tarif, mais plusieurs adaptés aux profils de chacun et aux spécificités de chaque visite.

On voit donc que des tarifs préférentiels sont possibles autant pour les visiteurs ponctuels du château que pour les habitués. Ajoutons un panorama des tarifs de groupe.

Anecdotes sur le château du Haut-Koenigsbourg

• Un haut lieu stratégique. Bâti au XIIe siècle, le château du Haut-Koenigsbourg avait vocation à surveiller les routes stratégiques qui sillonnaient la plaine d’Alsace et les Vosges.
• Un site longtemps abandonné. Les vicissitudes de l’Histoire ont amené la destruction du château par le feu en 1633. Il resta alors à l’abandon pendant près de trois siècles.
• Un symbole de l’Allemagne impériale. Il a été restauré entre 1900 et 1908 par l’empereur allemand Guillaume II dans un but de propagande : il s’agissait d’affirmer la mainmise de l’Empire sur les territoires récemment arrachés à la France.
• Une vision idéale du passé. La restauration menée par l’architecte Bodo Ebhardt s’est appuyée sur des sources historiques pour respecter l'aspect médiéval du site, tout en lui donnant l’aspect d’un château-fort idéal.
• Un site dédié au tourisme. La durée d’une visite du château du Haut-Koenigsbourg dépendra beaucoup de vous, car presque tout le domaine est visitable.

Autres lieux en France

Les territoires européens en général et français en particulier ne manquent pas de châteaux qui sont autant de lieux à visiter au moins aussi remarquables que le château du Haut-Koenigsbourg.

• Le château de Chenonceau : le château des Dames est l’une des plus belles incarnations de la Renaissance française.
• Le château de Chantilly : outre son architecture mondialement connue et son très vaste parc, il abrite également l’un des plus riches musées d’art ancien au monde, après le Louvre.
• Le château de Fontainebleau : résidence royale avant la construction de Versailles, il a accueilli tous les souverains français de François Ier à Napoléon.

Conclusion

Quoique populaire avec 500 000 visiteurs annuels, le château de Haut-Koenigsbourg n’en est pas moins, sans nul doute, un château encore trop peu connu : une méconnaissance qui illustre, à n’en pas douter, l’injustice dont est victime le Moyen Âge, période de haut raffinement culturel et artistique qui a été caricaturée dans la mémoire collective.

Le château du Haut-Koenigsbourg demande un temps de visite qui ne dépendra que de vous : prenez le temps de vous immerger dans ce lieu de vie et dans ce qu’il vous dit du passé. Visitez ses salles, erriez dans son jardin et imprégnez-vous de son atmosphère.

Foire aux questions