Santé-Covid-19 : Psychose oblige, les algériens achètent de l’Oxygène en ligne !
Etablissement médicaux, achats particuliers, à l’époque du covid-19, en Algérie l’oxygène est devenu une denrée rare, entre la saturation des hôpitaux, et la psychose qui se généralise de plus en plus dans le pays, les citoyens ont peur pour leurs vies, et celle de leurs familles. Une psychose compréhensible vu l’état du secteur de la santé aujourd’hui, loin de tout alarmisme, les histoires attristantes et morbides se succèdent et se remplacent, celles de personnes qui décèdent par manque d’oxygène, ou tout simplement par manque de place dans les hôpitaux.

L’oxygène, un besoin vital devenu un marché lucratif
Un nouveau monde, une psychose, de nouveaux besoins, donc de nouveaux business, en ligne cette fois ci ; Les applications d’assistances médicales foisonnent, La vente de concentrateurs d’oxygène sur internet aussi.
Sur les plateformes de vente en ligne (connues) les prix varient :
Pour un volume de 3 litres, 8 heures de marche, il faut payer 105000 dinars
Un cinq litres couterait 160000 dinars.
Mais comment et qui produit ce gaz médical, le commercialise et le distribue.. présent pourtant dans l’air que nous respirons, dans la chaire qui nous constitue, un droit biologique, devenu un business en or.
L’Algérie dispose de trois producteurs de gaz médicaux : Linde Gas, Sidal (ex Air liquide) et Calgaz.
Les deux premiers produisent respectivement 150 000 litres et 20 000 litres par jour d’oxygène liquide. Nouvellement agréé, Calgaz Algérie a une production estimée à quelque 150 000 litres par jour en oxygène liquide, avec ses deux unités de production à Ouargla et Laghouat. Ses capacités de stockage sont de l’ordre de 500 000 litres.
Linde Gas au cœur de la tourmente
Le principal fournisseur d’oxygène en Algérie est Linde Gas, présent en Algérie, depuis les années 1970 Linde Gas est un groupe Allemand de droit privé et de droit algérien.
En juillet 2007, il acquit 66% du capital de l’Entreprise publique économique du gaz industriel (EPE GI). En novembre 2014, le groupe Sonatrach avait obtenu 34% des actions détenues et transférées par la SGP Gephac.

Le groupe contrôle actuellement dix unités de production, de distribution et de commercialisation de gaz de l’air (oxygène, azote et argon), de l’acétylène, de l’anhydride carbonique, du protoxyde d’azote, de l’air comprimé et mélanges gazeux
En 2013, plusieurs de ses cadres avaient été auditionnés par les services de sécurité dans le cadre d’une enquête ouverte sur des informations portant sur le transfert illégal de dividendes.
En juillet dernier, le ministre de la Santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, avait annoncé que ses services allaient déclencher des enquêtes dans les hôpitaux où la disponibilité de l’oxygène pose problème. « Là où il y a un manque d’oxygène, j’instruirai mes services à l’effet d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse.

COVID-19 : les Algériens obligés de cotiser pour fournir aux hôpitaux de l'oxygène et des cercueils
Mercredi dernier Le PDG de Linde Gas, Hichem Chorfi, a été limogé Le responsable chargé du service juridique a été désigné pour assurer l’intérim en attendant la nomination d’un nouveau responsable à la tête de l’entreprise.
« Depuis son installation, Linde Gas a connu une saignée parmi ses compétences, en majorité des licenciements. Le dernier en date était la veille où le Directeur des ressources humaines (DRH) a quitté l’entreprise », expliquent des sources au journal El Watan.
« La demande en oxygène a triplé en un court laps de temps. Pour assurer un approvisionnement régulier, il faut une ambiance de travail sereine. Ce n’était pas le cas à Linde Gas. C’est un véritable climat social malsain assorti d’une peur du licenciement abusif qui s’est installé. D’où les multiples insuffisances constatées à travers le pays », expliquent plusieurs chauffeurs de camions-citernes, contactés, mardi 17 Nov à Alger par El Watan.