Le blog de Claud Bartolone
Claude Bartolone a longtemps utilisé son blog personnel comme une plateforme pour partager son parcours, ses actions et ses réactions à l'actualité politique. C'est en nous plongeant dans ces écrits, où il se racontait lui-même, que nous avons puisé l'essentiel des informations pour cet article. Nous vous proposons de découvrir les aspects les plus intéressants de sa carrière et de sa vision, tels qu'il les a décrits au fil des années.

Informations clés
Rubrique | Détails |
|---|---|
Nom complet | Claude Bartolone |
Date de naissance | 29 juillet 1951 |
Lieu de naissance | Tunis (Protectorat français de Tunisie) |
Origines | Père sicilien, mère maltaise |
Arrivée en France | Début des années 1960, Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) |
Formation | Licence de mathématiques (Université Pierre-et-Marie-Curie) |
Première expérience professionnelle | Cadre dans l’industrie pharmaceutique |
Entrée en politique | Adhésion au Parti socialiste en 1974 |
Fonctions municipales | Conseiller municipal, adjoint, puis maire du Pré-Saint-Gervais (1995–2008) |
Département | Conseiller général (1985–2012), président du conseil général de Seine-Saint-Denis (2008–2012) |
Député | Élu en 1981 (Seine-Saint-Denis), plusieurs fois réélu |
Fonctions à l’Assemblée | Vice-président (1992–1993), Président de l’Assemblée nationale (2012–2017) |
Gouvernement | Ministre délégué à la Ville (1998–2002, sous Lionel Jospin) |
Déplacements officiels | Mali, Sénégal, Algérie, Oise, Haute-Vienne |
Engagements majeurs | Politique de la ville, logement, rénovation urbaine, transparence, modernisation de l’Assemblée |
Positions notables | Ouverture de l’Assemblée en open data, critique des « parachutes dorés », défense de la cohérence de la gauche |
Distinction | Grand-croix de l’ordre du Mérite de la République italienne (2012) |
Vie personnelle | Divorcé, deux enfants ; remarié en 2006 avec Véronique Ragusa |
Signe distinctif | Franc-parler, fidélité à la Seine-Saint-Denis, défense des quartiers populaires |
Qui suis-je
Je suis né à Tunis le 29 juillet 1951. Mes racines sont profondément méditerranéennes : ma mère est maltaise et mon père italien, ouvrier agricole. J’ai vécu près de dix ans en Tunisie avant de venir m’installer en France, en 1960, au Pré-Saint-Gervais, en Seine-Saint-Denis. J'y ai grandi dans un milieu modeste, dans une cité HLM, la cité Jean Jaurès.
Grâce à l'école républicaine, j'ai fréquenté le lycée Turgot, puis obtenu une licence de mathématiques à l’université Pierre et Marie Curie (Paris VI), avant de travailler dans l'industrie pharmaceutique. C’est à cette période que mon engagement s'est concrétisé : j’ai adhéré au Parti Socialiste en 1974.

Héritiers de l'avenir : Claude Bartolone
Mon parcours est indissociable de la Seine-Saint-Denis. Ce territoire m'a construit. En 1977, j'ai obtenu mon premier mandat municipal au Pré-Saint-Gervais, puis celui de Conseiller général en 1979. La victoire de François Mitterrand en 1981 m'a porté à l'Assemblée nationale ; j'étais alors l'un des benjamins de l’hémicycle.
Ma carrière s'est construite étape par étape. Maire du Pré-Saint-Gervais en 1995. À l'Assemblée, j'ai assumé les fonctions de Vice-président, puis de Président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales.
En 1998, Lionel Jospin m'a confié le poste de Ministre délégué à la Ville. Pour moi qui avais alerté sur les risques de fracture sociale, ce fut une mission essentielle. J'ai voulu être le « ministre des mécanos de la Ville » tout en redonnant un sens politique à l'ambition urbaine.
En 2008, j'ai pris la présidence du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, concentrant mes priorités sur l'éducation et la mixité sociale. Enfin, le 26 juin 2012, mes pairs m'ont accordé leur confiance en m'élisant Président de l’Assemblée nationale.
Le "Style Bartolone" et le "Clan des Tunes"
On a souvent commenté mon style politique et mes origines. Je crois à la franchise et à l'efficacité en politique. On dit souvent que j'ai un style direct, "cash". C'est vrai, je ne mâche pas mes mots. Dans le combat politique, il faut savoir être clair et déterminé.
Certains journalistes ont même titré un portrait "Mon ami le tueur". Derrière cette formule provocatrice, il y a la reconnaissance d'une certaine pugnacité et d'une capacité à manœuvrer dans le jeu politique. Mon style, c'est aussi celui d'un homme de terrain, qui privilégie l'action concrète et la loyauté.

Quant à l'expression "le clan des Tunes", elle fait référence à mes origines. Je suis fier de cette histoire d'immigration. Nous sommes des "Français de la deuxième génération", nés de l’autre côté de la Méditerranée. L'expérience de l'installation dans les quartiers populaires a forgé notre caractère et notre solidarité. Plus qu'un "clan", nous sommes un groupe d'amis soudés par une histoire commune et un engagement politique partagé, majoritairement à gauche. Notre réussite est celle de l'intégration républicaine, sans jamais oublier d'où nous venons.
Parcours et responsabilités
J’ai été maire du Pré-Saint-Gervais, président du conseil général de la Seine-Saint-Denis, député, ministre et enfin président de l’Assemblée nationale. Chaque fonction avait son exigence, mais toujours la même boussole : l’égalité républicaine.
Comme ministre délégué à la Ville, j’ai travaillé sur la rénovation urbaine, la lutte contre les ghettos scolaires, le logement et la sécurité. Comme président du conseil général, j’ai défendu les solidarités de terrain et la justice entre les territoires.

« La Seine-Saint-Denis, c’est mon ancrage, ma fidélité, mon identité politique. C’est ce département qui m’a tout donné, et auquel je devais tout rendre. »
Moderniser et ouvrir : la transparence
À l’Assemblée nationale, j’ai voulu une institution moderne. J’ai mis en place l’ouverture des données publiques en open data, pour permettre aux citoyens, chercheurs et journalistes d’accéder aux informations.
« La démocratie n’a pas peur du regard des citoyens. Au contraire, elle en sort renforcée. »
Je me suis opposé à la tentation du voyeurisme, par exemple dans la publication intégrale des patrimoines, mais j’ai toujours défendu l’équilibre : transparence réelle, respect de la vie privée.
Mon Action à la Présidence de l'Assemblée
En tant que Président de l'Assemblée nationale, j'ai eu à cœur de moderniser notre institution et de renforcer la diplomatie parlementaire.
Diplomatie et Terrain
Mes fonctions m'ont amené à effectuer de nombreux déplacements officiels pour représenter la France. J'ai attaché une importance particulière à nos relations avec l'Afrique et le Maghreb. Je me suis rendu en Algérie pour un voyage officiel visant à renforcer la coopération bilatérale. J'ai également effectué un déplacement important au Mali, en mars 2013, pour exprimer la solidarité de la France dans un contexte de crise, ainsi qu'au Sénégal.

En France, je n'ai jamais oublié l'importance du contact avec les réalités locales. Il est essentiel que la Présidence de l'Assemblée reste connectée aux réalités de tous les territoires. C'est pourquoi je me suis rendu dans de nombreux départements, comme dans l'Oise en mai 2013 ou en Haute-Vienne, à la rencontre des élus et des citoyens.
Pour une Assemblée Transparente : L'Open Data
La modernisation de la démocratie passe par la transparence. C'est une exigence fondamentale à l'ère du numérique. C'est dans cet esprit que j'ai impulsé la mise à disposition des données de l’Assemblée nationale en Open Data. Le 12 novembre 2014, nous avons franchi une étape importante. Il est essentiel que les citoyens, les chercheurs et les journalistes puissent accéder facilement aux informations concernant les travaux parlementaires et l'activité de leurs députés.
Sur mon blog, j'ai régulièrement partagé mes analyses sur les moments clés de la vie politique, insistant sur la nécessité de la clarté et de l'éthique.
Clarté et Responsabilité
Face aux débats sur les orientations gouvernementales, j'ai toujours plaidé pour la clarté. En mars 2014, j'ai rappelé que "La question n’est pas le casting, mais le scénario". Ce qui compte, ce n'est pas seulement qui gouverne, mais quel cap est fixé pour le pays. De même, en août 2014, j'ai souligné que c'était "L'heure du choix", invitant la majorité à la cohérence et à la responsabilité dans ses orientations économiques et sociales.

Bourdin Direct: Claude Bartolone - 21/03
Éthique et Engagement
Je me suis également exprimé sur des sujets touchant à l'éthique politique. J'ai soulevé des interrogations légitimes sur le financement de la vie politique, notamment à propos du prêt que le groupe UMP aurait consenti au parti UMP en juin 2014, soulevant des questions sur les règles en vigueur.
Par ailleurs, je crois que l'engagement politique implique une prise de risque que nous devons assumer devant les électeurs. C'est pourquoi je me suis opposé à l'idée d'un "golden parachute électoral" (avril 2014) pour les élus battus.
Gérer les Polémiques
Face aux polémiques inutiles qui parasitent souvent le débat public, j'ai essayé de garder la tête froide. Certaines controverses ne sont que des "tempêtes dans un verre d'eau" (avril 2013) qu'il faut savoir dédramatiser pour se concentrer sur l'essentiel. Cependant, quand les attaques dépassent les bornes et dégradent le débat public, il faut aussi savoir dire fermement : "Maintenant, ça suffit" (octobre 2014).

Carnet de déplacements
Je n’ai jamais voulu être un président enfermé au Palais-Bourbon. J’ai parcouru la France et plusieurs pays, pour voir la réalité du terrain.
Oise
J’ai parcouru l’Oise pour rencontrer des ouvriers, des chefs d’entreprise, des élus locaux. J’ai voulu comprendre les réalités industrielles, les difficultés de production, mais aussi les espoirs.
« Quand on marche dans un atelier, qu’on échange avec ceux qui font tourner la machine, on mesure ce que signifie vraiment le mot compétitivité. »
J’ai rappelé que l’État devait être un partenaire, pas un spectateur.
Mali
Ce déplacement avait une portée particulière : il s’agissait d’accompagner un pays en reconstruction après la guerre et le terrorisme. J’ai voulu porter la voix de la France et de son Assemblée nationale.
« Le Mali n’est pas seul. La France sera toujours aux côtés de ceux qui défendent la démocratie et la stabilité. »

J’ai rencontré les autorités locales, les représentants de la société civile et des militaires français engagés sur le terrain.
Sénégal
Mon voyage au Sénégal fut l’occasion de renforcer les liens entre nos deux nations, mais aussi entre nos deux parlements.
« L’Afrique francophone est une part de nous-mêmes. Les relations parlementaires sont le ciment d’une amitié durable. »
J’ai tenu à écouter la jeunesse sénégalaise, qui porte une immense énergie et réclame de vrais partenariats, pas seulement des discours.

Haute-Vienne
En Haute-Vienne, j’ai voulu montrer que le président de l’Assemblée n’est pas seulement le représentant des grandes villes.
« La République, c’est autant Paris que les communes rurales. Les élus locaux portent une part essentielle de notre démocratie. »
J’ai rencontré des maires de villages, des associations, des enseignants. Tous m’ont rappelé que la France profonde a besoin d’être entendue.
Algérie
Mon déplacement officiel en Algérie avait un double sens : regarder notre histoire en face, mais aussi préparer l’avenir.
« Nous ne pouvons pas écrire une relation nouvelle sans reconnaître les pages du passé. Mais nous ne pouvons pas non plus rester prisonniers de l’Histoire. »
Ce fut un moment intense, marqué par des discussions franches et constructives.

Autres déplacements et rencontres
Au fil des années, j’ai aussi participé à de nombreux voyages officiels et visites locales :
- échanges avec les parlementaires européens pour renforcer la coopération ;
- participation à des conférences internationales sur la démocratie et l’ouverture parlementaire ;
- déplacements réguliers en Seine-Saint-Denis, pour rester fidèle à mon ancrage.
« Un président de l’Assemblée doit voir le pays et le monde tels qu’ils sont : divers, complexes, mais toujours vivants. »
Conclusion
À travers les textes publiés sur son blog, Claude Bartolone a livré bien plus qu’un simple récit politique : il a ouvert une fenêtre sur son parcours personnel, ses convictions et sa manière d’agir. Ses écrits révèlent un homme fidèle à ses origines modestes, attaché à la Seine-Saint-Denis et convaincu que la République doit offrir à chacun les mêmes chances.
Cette rétrospective illustre ainsi la cohérence d’un engagement : celui d’un homme qui, de Tunis à l’Assemblée nationale, n’a cessé de rappeler que l’égalité républicaine reste la boussole de toute politique digne de ce nom.






