Pétition pour la libération du journaliste Khaled Drareni

Khaled Drareni a été condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed. Son crime : exercer son métier de journaliste dans le respect des règles de la déontologie, notamment dans sa couverture continue du Hirak depuis le 22 février 2019. Ses co-inculpés dans le même dossier, avec les mêmes chefs d’accusation infondés ont été condamnés à des peines inférieures à la période de détention provisoire. Le traitement spécial que subit le journaliste Khaled Drareni est insupportable.
L’acharnement diffamatoire contre lui a été alimenté par une interférence présidentielle à charge dans cette affaire. Elle a débouché sur la prononciation de la peine de prison la plus lourde prononcée depuis l’indépendance contre un journaliste pour son travail. La place de Khaled Drareni n’est pas en prison. Nous signataires de cette pétition initiée par un groupe de journalistes exigeons sa libération immédiate et sa réhabilitation.
Vous pouvez également signer la pétition ici :

Algérie : le journaliste Khaled Drareni condamné, un verdict sans "fondement" selon son avocat - FRANCE 24.
Chronologie des événements
Khaled Drareni est un journaliste et acteur de la société civile algérien, connu pour son travail courageux dans la couverture du mouvement de protestation « Hirak », qui a débuté en Algérie en 2019. Il faisait partie des rares membres de la presse à rapporter régulièrement et ouvertement l’ampleur des manifestations pacifiques contre la direction du pays. Drareni a collaboré avec plusieurs organes de presse, notamment en tant que correspondant pour la chaîne TV5 Monde, et il est également le fondateur du média en ligne Casbah Tribune.
Son engagement journalistique actif et ses articles critiques à l’égard du gouvernement algérien ont conduit à son arrestation en mars 2020, alors qu’il couvrait des manifestations à Alger. Par la suite, des accusations officielles ont été portées contre lui, parmi lesquelles « incitation à un rassemblement non autorisé » et « atteinte à l’unité nationale ». Selon les organisations de défense des droits de l’homme et les instances internationales, notamment Reporters Sans Frontières, ces accusations étaient motivées par des considérations politiques et visaient à entraver le travail des journalistes indépendants.
Le procès de Drareni a débuté dans un contexte de répression accrue de la liberté de la presse en Algérie. Dans un premier temps, il a été condamné à trois ans de prison, ce qui a suscité une vive réaction tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Des journalistes, des organisations de défense des droits humains et des militants ont dénoncé ce verdict comme une tentative d’intimidation de la presse indépendante et de répression de toute voix dissidente. Par la suite, la peine a été réduite à deux ans de prison et Drareni a bénéficié d’une libération conditionnelle, bien que cela n’ait pas mis fin aux poursuites judiciaires.
Ainsi, Khaled Drareni est devenu un symbole de la lutte pour la liberté d’expression et d’opinion en Algérie. Il est jugé avant tout pour avoir exercé son métier de journaliste, en couvrant les manifestations et en cherchant à rendre accessible une perspective alternative sur la situation du pays.