Louis Garrel
Figure singulière du cinéma français, il avance avec une élégance tranquille, préférant les trajectoires sensibles aux effets tapageurs. Derrière sa célèbre lignée, Louis Garrel s'est construit une carrière d'auteur qui combine le jeu d'acteur et la réalisation avec un goût marqué pour le jeu précis, les ensembles généreux et les histoires intimes. En France, entre Paris et les plateaux français, il passe des films d'art et d'essai aux productions plus importantes sans perdre son tempo ni son sens subtil de l'humour. Nous revenons ici sur ses moments clés, ses collaborations et son approche aux films, côté plateau comme côté montage. Portrait d’un acteur Louis Garrel qui a encore une longue carrière devant lui.

Informations clés
Figure du cinéma contemporain, il avance entre rôles sensibles et mises en scène sobres, au cœur des plateaux et des spectacles en France. Héritier d’une lignée artistique, il affine son jeu d’acteur, film après film, sans effets superflus, et confirme une signature discrète mais sûre en tant que réalisateur.
Nom de naissance | Louis Jean-Pierre Valentin Garrel |
Surnom | Aucun / N. C. |
Naissance | 14 juin 1983, Paris 13ᵉ (France) |
Nationalité | Française |
Profession | Acteur, réalisateur, scénariste |
Films notables | Innocents (The Dreamers), Les Amants réguliers, Les Chansons d’amour, L’Homme fidèle, L’Innocent, Les Filles du docteur March, J’accuse |
Enfants | Oumy (adoptée), Azel (né en 2021) |
Signe du zodiaque | Gémeaux |
Enfance et formation
Né le 14 juin 1983 à Paris, le jeune Louis Garrel grandit dans un foyer entièrement dédié à la créativité, où l’on parle autant de théâtre que de film. Le quotidien était imprégné de culture française avec des discussions sur les scénarios, les réalisateurs et les acteurs. L’enfant découvre les plateaux très tôt, observant, curieux, cette mécanique collective qui façonne un rôle et, peu à peu, son regard. Il a une sœur, Esther, devenue actrice, ainsi qu’une demi-sœur, Lena ; la famille reste soudée autour de projets artistiques et d’un héritage qui encourage sans imposer.

La mère de Louis Garrel, Brigitte Sy, actrice et réalisatrice, nourrit son goût pour la littérature et l’exigence du jeu : lectures, répétitions, sensibilisation à la diction, tout cela compte. À l’adolescence, il suit des cours de théâtre au collège puis au conservatoire du 10ᵉ arrondissement ; au lycée Fénelon, il affine ses choix et s’oriente vers une formation professionnelle. Quelques repères utiles :
- Ateliers et scènes d’école : premières entrées sur plateau ;
- Conservatoire : technique, écoute, travail du partenaire (la meilleure façon d'apprendre est, après tout, la pratique) ;
- CNSAD : diplôme en 2004, ouverture sur des maîtres et des méthodes.
Le père de Louis Garrel, Philippe Garrel, réalisateur, l’initie aux tournages dès l’enfance : cette proximité concrète avec l’art et le cadre transforme l’apprentissage en terrain d’expérience, et prépare une vocation qui s’imposera naturellement.
Carrière
Il y a d’abord l’élan familial : très tôt, Philippe Garrel filme son fils, qui apparaît à six ans dans Les Baisers de secours. Cette première trace ouvre un chemin où le jeu d’acteur se précise, entre cours de conservatoire et les premières rencontres marquantes. Dès 2003, Bernardo Bertolucci l’invite dans Innocents, aux côtés d’Eva Green ; deux ans plus tard, il s’impose chez Philippe Garrel avec Les Amants réguliers. Dans ce sillage, Christophe Honoré devient un complice durable, avec une série d’œuvres qui installent un ton, une voix, une présence reconnaissable en France. Nous le voyons affiner sa vision, passer du métier d'acteur à celui de réalisateur, et revenir sans cesse aux figures des artisans du film, où l'intime et le collectif dialoguent. Sur le plateau, l'acteur Louis Garrel reste ce partenaire attentif qui écoute autant qu'il suggère, ce qui explique la confiance que lui accordent de nombreux cinéastes.

Repères express :
2006 : César du meilleur espoir masculin.
2011 : La Règle de trois, prix Jean-Vigo (court métrage).
2015 : premier long comme réalisateur, Les Deux Amis.
Dans le biopic Saint Laurent (2014), il incarne Jacques de Bascher avec une sobriété qui frappe. Puis viennent des partitions variées : Un peuple et son roi, J’accuse, Les Filles du docteur March, ou encore Le Deuxième Acte (où il joue aux côtés de Vincent Lindon) présenté à Cannes. À mesure que sa filmographie s’étend, il cultive un aller-retour entre projets d’auteur et propositions plus ouvertes, sans perdre ce mélange d’ironie douce et de gravité. On comprend alors pourquoi les films de Louis Garrel reviennent souvent dans les conversations cinéphiles : une signature s’est formée, patiente et sûre.
Son parcours derrière la caméra confirme l’envie de diriger les acteurs, d’écrire et d’assembler : L’Homme fidèle, La Croisade, puis L’Innocent, César du scénario original 2023, montrent une veine nerveuse, rythmée, humaine. À ce stade, la filmographie de Louis Garrel impressionne par sa cohérence, entre fidélités et curiosités. On y perçoit une ligne claire, nourrie d’essais discrets et d’allers-retours assumés. Dans les castings comme dans la mise en scène, il privilégie les dynamiques de trio, les quiproquos, les éclats tendres ; voilà pourquoi tant de spectateurs cherchent un film avec Louis Garrel pour retrouver cette énergie simple, précise, presque artisanale.
Vie personnelle

Discret mais franc quand il le faut, il a longtemps partagé sa vie avec Valeria Bruni Tedeschi, période durant laquelle il adopte Oumy. Plus tard, son histoire avec Laetitia Casta se transforme en mariage en 2017, puis en naissance d’un fils en 2021 ; le couple se sépare au début de l’été 2025. On a aussi évoqué, plus récemment, une relation avec la mannequin Anja Rubik. Dans l’ensemble, il protège les siens, parle peu, et préfère laisser les films parler. Cette réserve ne l'empêche pas de faire quelques apparitions publiques choisies, parfois liées au projet d'un réalisateur ou à un spectacle, où l'on retrouve le même sens du rythme que dans son jeu d’acteur. Ainsi, le couple de Louis Garrel est un sujet que la presse suit depuis des années, mais lui s’en tient à l’essentiel : le travail, la famille, quelques amis fidèles. Entre tournages et mise en scène, il compose un quotidien simple, partagé entre Paris et les déplacements pour festivals ou plateaux. Dans cette chronologie intime, Laetitia Casta et Louis Garrel restent liés par un respect public, une manière apaisée d’évoquer le passé commun et la parentalité.
Filmographie

À travers des décennies de rôles marquants, on retrouve des films avec Louis Garrel où l’apprentissage se mêle à l’audace : il passe d’héritier du cinéma d’auteur à visage familier des projets plus larges, sans perdre ce phrasé doux-amer qui le caractérise. Une trajectoire française mais curieuse, parfois intime, parfois plus ample.
- Innocents (2003) — Le baptême international, chez Bertolucci, jeune « frère » face à Eva Green : un jeu fiévreux qui installe un regard.
- Les Chansons d’amour (2007) — Chez Honoré, musical mélancolique : il chante, il vacille, il tient le cadre avec pudeur.
- Mon roi (2015) — Chez Maïwenn, amant magnétique et ambigu ; la blessure affleure derrière le charme.
- Le Redoutable (2017) — Godard côté masque et côté peau ; la performance cherche l’ironie sans renier la fragilité.
- J’accuse (2019) — Dreyfus retenu, d’une sobriété tranchante, au cœur d’un récit signé Roman Polanski.
- Les Filles du docteur March (2019) — Meilleure parenthèse grand public : professeur Bhaer, délicatesse et retenue.
- L’Innocent (2022) — Acteur-réalisateur, comédie de casse sentimentale, précision des tempos.
- Les Trois Mousquetaires – D’Artagnan (2023) — Louis XIII nerveux et mélancolique, contre-champ politique aux capes et épées.
- Le Deuxième Acte (2024) — Chez Dupieux, jeu sur le jeu : il s’amuse des codes, sans s’y perdre.
- Les Amours imaginaires (2010) — Caméo discret, mais déjà cette façon d’habiter un plan très court.
À ce stade, la filmographie de Louis Garrel rime avec fidélités, détours mesurés et une curiosité qui ne s’épuise pas : parcours sinueux, mais lisible, qui laisse au spectateur la place d’y revenir.
Réalisateur

Passer derrière la caméra, pour lui, c’est prolonger la scène par une écoute des visages : les films de Louis Garrel cherchent la vibration des liens plus que le dispositif, avec une direction sur le jeu d’acteur précise et souple, entre amitié, désir et comédie légère. On y entend aussi son goût pour l’ellipse et le rythme.
- 2008 — Mes copains
- 2010 — Petit Tailleur
- 2011 — La Règle de trois
- 2015 — Les Deux Amis
- 2018 — L’Homme fidèle
- 2021 — La Croisade
- 2022 — L’Innocent
Économie de moyens, attention aux gestes, petites secousses du cœur : chaque film de Louis Garrel privilégie le mouvement des sentiments, à l’échelle humaine, entre France et souvenirs de film.
Théâtre

Sur scène, Louis Garrel formé au Conservatoire retrouve un terrain de jeu brut : la voix nue, la phrase sans filet, la tension du plateau. Ces rôles dessinent un appétit pour les textes forts, l’énergie de troupe et le face-à-face avec le public, entre réalisateur, spectacles et artisanat d’acteur.
- 2004 — Les Vagues (d’après Virginia Woolf), m.e.s. Guillaume Vincent
- 2005 — Viol (Botho Strauss d’après Titus Andronicus), m.e.s. Luc Bondy, Odéon-Théâtre de l’Europe
- 2005 — La Trilogie de Belgrade (Biljana Srbljanović), m.e.s. Christian Benedetti, Théâtre-Studio Alfortville
- 2006 — Baal (Bertolt Brecht), m.e.s. Sylvain Creuzevault, Odéon-Théâtre de l’Europe, Ateliers Berthier
- 2012 — Le Retour (Harold Pinter), m.e.s. Luc Bondy, Odéon, tournée
- 2014 — Les Fausses Confidences (Marivaux), m.e.s. Luc Bondy, Odéon, puis Festival Tchekhov à Moscou
Ce parcours scénique rappelle combien l’acteur Louis Garrel travaille la présence à courte distance : une écoute vive, des textes exigeants, et cette façon de chercher la justesse avant l’effet.
Récompenses
Dans son parcours, l’acteur Louis Garrel a été régulièrement salué par des jurys qui repèrent chez lui une intensité calme et une précision de jeu ; au fil des années, ses prix et nominations dessinent une reconnaissance solide, à la fois française et internationale, entre premier rôle et second rôle, et films courts et longs.

Le crush de Florence Foresti pour Louis Garrel aux César
Récompenses :
- Étoiles d’or du cinéma français 2006 — Révélation masculine (Les Amants réguliers).
- César 2006 — Meilleur espoir masculin (Les Amants réguliers).
- Prix Patrick-Dewaere 2009.
- Prix Jean-Vigo 2012 — Court métrage (La Règle de trois).
- Fondation Gan pour le Cinéma 2013 — (Les Deux Amis).
- San Sebastián 2018 — Prix du jury du meilleur scénario (avec Jean-Claude Carrière) pour L’Homme fidèle.
- César 2023 — Meilleur scénario original (avec Tanguy Viel et Naïla Guiguet) pour L’Innocent.
Nominations :
- César 2011 — Meilleur court métrage (Petit Tailleur).
- César 2015 — Meilleur acteur dans un second rôle (Saint Laurent).
- César 2016 — Meilleur acteur dans un second rôle (Mon roi).
- César 2018 — Meilleur acteur (Le Redoutable).
- César 2020 — Meilleur acteur dans un second rôle (J’accuse).
- César 2021 — Meilleur acteur dans un second rôle (ADN).
- César 2023 — Meilleure réalisation, Meilleur acteur (L’Innocent).
Au total, l’éventail est large : prix d’espoir, scénarios primés, rôles acclamés ; c’est la trajectoire de Louis Garrel, acteur qui avance par nuances plus que par effets, avec des sommets où l'on peut parler du meilleur sans emphase inutile.
Faits intéressants sur Louis Garrel

La carrière ne se limite pas aux rôles : Louis Garrel et Angelina Jolie se retrouvent autour de Coutures, annoncé après 2025, rencontre singulière entre un cinéaste-acteur attaché aux ateliers et une star à la mise en scène précise ; leur échange nourrit une curiosité mutuelle et un goût partagé pour les préparations sobres. Autour du tournage, l’attention aux détails a guidé répétitions, découpage, et choix de lumières. Garrel cherche l’épure, Jolie structure l’énergie; leur contraste fonctionne. Entre confidences techniques et essais, la progression reste calme, concrète, presque scolaire, tandis que le jeu d’acteur reste au centre, avec partenaires, cadre, rythme, et silences et respirations mesurées. Les origines de Louis Garrel renvoient à une filiation d’artisans, apprentissage au Conservatoire, premiers plateaux chez son père, puis maturité au contact d’auteurs contemporains ; ancrage parisien, curiosité internationale, et fidélités de troupe, qui infusent ses choix, des comédies fines aux fresques historiques, en France et ailleurs.
- Très tôt, il apparaît chez son père (six ans dans Les Baisers de secours) : une première empreinte qui façonne l’écoute, la sobriété et un goût pour les tournages légers.
- Il a prêté sa voix à l’animation (L’Île aux chiens, Funan) et à la narration (L’Ombre des femmes), preuve d’un intérêt constant pour la musicalité des dialogues du film.
- Son travail de metteur en scène privilégie les triangles affectifs (Les Deux Amis, L’Homme fidèle, La Croisade, L’Innocent) : petites comédies sentimentales, écriture nerveuse, économie de plans.
- Collaboration annoncée autour d’Angelina Jolie : l’acteur a confié en interview combien l’expérience l’a surpris par la douceur du dispositif et l’attention portée aux acteurs, écho lointain d’une histoire à Hollywood où les voisins d’hier deviennent partenaires de plateau.
- Il chante dans Les Chansons d’amour et aime glisser des ponctuations musicales, signe que les chansons de Louis Garrel restent une curiosité récurrente chez ses admirateurs.
- Au théâtre (Bondy, Creuzevault, Vincent), la scène lui sert de laboratoire : retour régulier aux textes forts, travail du souffle, précision du silence.
Ces détails complètent le portrait : une trajectoire patiente, des passerelles entre mise en scène, voix et plateaux internationaux, et la curiosité d’un acteur qui circule avec souplesse, des studios parisiens aux collaborations plus lointaines, sans perdre ce fil singulier des chansons de Louis Garrel.
Conclusion
Aujourd’hui, Louis Garrel circule entre projets d’auteur et propositions plus visibles, en gardant ce pas de côté qui lui va bien : il alterne le rôle de réalisateur et d’acteur et présence discrète dans divers spectacles quand l’occasion s’y prête. À court terme, il reste sur un rythme régulier, sans précipitation.
- Projets à l’écran : rôles annoncés dans Chien 51 (2025), Arco (2025), Coutures (2025) et Juste une illusion (2026).
- Écriture et réalisation : recherche d'intrigues intimes, esprit d'équipe, calendriers de tournage serrés.
- Terrain international : collaborations ponctuelles, sans perdre l’ancrage parisien.
De film en film, l’acteur Louis Garrel privilégie les histoires resserrées, la direction d’acteurs et des partitions où l’ironie affleure ; la suite se joue entre fidélités (famille de cinéma) et envies d’atelier, au gré des rencontres.
Foire Aux Questions
Qui est Louis Garrel ?
Acteur et cinéaste français né à Paris en 1983, il s’est fait connaître jeune, puis a enchaîné avec Bertolucci, Honoré, Hazanavicius ou Gerwig. Il réalise aussi ses propres longs métrages, dont Les Deux Amis, L’Homme fidèle, La Croisade et L’Innocent, primé pour son scénario original en 2023.
Quelle est l’ascendance de Louis Garrel ?
Il est français et issu d’une famille d’artistes : fils du réalisateur Philippe Garrel et de l’actrice-réalisatrice Brigitte Sy, petit-fils du comédien Maurice Garrel. Son parcours se construit surtout dans un milieu culturel parisien, entre conservatoire, cinéma d’auteur et collaborations avec des metteurs en scène reconnus, en France comme à l’étranger.
Louis Garrel a-t-il des enfants ?
Oui. Il est père d’un garçon né en 2021 et a également adopté une fille plus tôt dans sa vie familiale ; la discrétion reste la règle dans les médias afin de préserver les enfants de Louis Garrel et la frontière entre travail et sphère privée.
Qui est la première épouse de Louis Garrel ?
Sa première épouse est Laetitia Casta, actrice et mannequin. Le couple s’est marié en Corse en 2017, après plusieurs années de relation, puis a accueilli un fils en 2021. Ils ont toujours privilégié une communication mesurée autour de leur vie personnelle.
Quel est le film le plus populaire avec Louis Garrel ?
Plusieurs titres reviennent selon les publics : Innocents (The Dreamers) l’a révélé à l’international, Les Chansons d’amour marque la période Honoré, L’Innocent a réuni critique et spectateurs (César du scénario 2023), tandis que Les Trois Mousquetaires l’a installé dans un rôle royal très identifié.






