Six morts et plusieurs blessés graves dans une attaque perpétrée par des peuls transhumants à Kétou

Une attaque perpétrée par des peuls transhumants au petit matin de ce vendredi à Woroko, une localité de l’arrondissement de Kpankou, commune de Kétou, s’est soldée par six morts, dont trois dans le rang des peuls, et plusieurs blessés graves parmi lesquels figure un agent de la police républicaine, a appris l’Agence Bénin Presse de sources concordantes. Cet événement dramatique a plongé la communauté dans la stupeur et ravivé la crainte d’une recrudescence des violences liées à la transhumance.
Selon les informations recueillies, les habitants de cette localité, se sentant menacés depuis plusieurs jours, montaient la garde chaque nuit pour assurer la sécurité de leurs familles et de leurs biens. La tension était perceptible et croissait au fil des jours, au point que les éléments de la police républicaine ont décidé de se positionner dans le village dans la nuit du jeudi au vendredi. Leur présence n’a malheureusement pas suffi à empêcher l’attaque, les bouviers transhumants ayant profité de l’obscurité pour passer à l’action.
« Les peuls ont profité de la nuit profonde, au moment où le village dormait, et sont venus abattre froidement nos gens », a confié, visiblement ému, le maire de la commune de Kétou, Théophile Déssa, joint au téléphone par la rédaction.
Ce n’est pas un affrontement. Si c’était un affrontement, un peulh au moins serait atteint
a ajouté l’autorité communale, insistant sur le caractère unilatéral de l’attaque. Il a regretté la mort de trois de ses administrés, dont le chef du village, figure respectée de la communauté, dont la disparition laisse un grand vide.
Du côté des forces de l’ordre, une riposte rapide a permis de neutraliser trois bouviers transhumants au cours d’une course-poursuite. La police a également saisi trois armes, dont une arme de guerre, ainsi que trois motos et plusieurs munitions. Ces saisies constituent, selon les autorités sécuritaires, des éléments probants qui serviront à l’enquête ouverte pour faire toute la lumière sur ce drame.

Pour l’heure, les causes réelles de cette attaque meurtrière restent encore inconnues. Aucun bilan officiel et définitif n’a été communiqué, les autorités préférant attendre la fin des investigations. Toutefois, les services de sécurité ont tenu à rassurer l’opinion publique en affirmant que « la vie de l’agent de sécurité publique blessé n’est pas en danger ».
Aux dernières nouvelles, la tension demeure vive à Woroko et dans les localités environnantes. Des mesures sécuritaires renforcées sont en train d’être déployées, selon les responsables départementaux, afin d’apaiser les populations et prévenir de nouvelles violences.






