Art de vivre

Les différents moyens de contraception

Pilule, préservatif, patch, anneau, stérilet, contraception hormonale ou mécanique... Les femmes bénéficient d’un large éventail de contraceptifs. Découvrez tout sur les différents moyens de contraception.

par Dr Marie Mawet

Sommaire
Dispositif intra-utérin (stérilet) accompagné de pilules contraceptives et d'un préservatif, représentant les différents moyens de contraception.

Contraception hormonale ou contraception mécanique ?

La contraception hormonale s’adresse exclusivement aux femmes.

Il s’agit de bloquer leur cycle menstruel afin d’empêcher l’ovula, de rendre la paroi de l’utérus peu accueillante et/ou d’épaissir la glaire cervicale, ce qui complique le passage des spermatozoïdes.

Contraception hormonale

  • La pilule contraceptive
  • Le stérilet hormonal
  • L'implant contraceptif
  • Le patch contraceptif
  • L'anneau vaginal
  • L’injection contraceptive
  • La pilule du lendemain

La contraception mécanique consiste à faire barrière entre les spermatozoïdes et l’ovule. Différents moyens existent, pour les femmes et pour les hommes. Certains d’entre eux protègent aussi contre les Infections Sexuellement Transmissibles (IST).

Contraception mécanique

  • Le préservatif masculin
  • Le préservatif féminin
  • Le stérilet au cuivre
  • Le diaphragme

La contraception par stérilisation

  • La stérilisation féminine
  • La vasectomie

La contraception hormonale

La pilule contraceptive

Plaquette de pilules contraceptives sur fond rose, un des moyens de contraception les plus utilisés.

C’est l’un des moyens contraceptifs les plus utilisés.

Il existe de nombreuses pilules réparties en 2 grandes catégories :

Leur efficacité est très grande, à condition de les prendre correctement sans oubli. Prendre la pilule nécessite une prescription et une vérification des antécédents médicaux et familiaux.

Comme tous les contraceptifs hormonaux, la pilule ne convient pas à toutes les femmes et peut entraîner des effets secondaires légers ou plus graves.

Le stérilet hormonal

Stérilet hormonal sur fond rose, un moyen de contraception à libération d’hormones.

Aussi appelé SIU hormonal (pour Système Intra-Utérin), cette petite tige de plastique souple diffuse un progestatif à dose régulière dans l’utérus. Après une première visite pour vérifier l’absence de contre-indication, le gynécologue ou le médecin généraliste revoit la patiente durant ses premiers jours de règles afin de poser le stérilet. Ce geste peut être douloureux, mais il peut aussi être soulagé par une anesthésie locale.

Le stérilet hormonal protège efficacement contre une grossesse non désirée pendant 3 à 5 ans, selon le modèle. C’est d’ailleurs son avantage le plus important : une fois placé, il ne faut plus y penser ! Il peut aussi être placé pour une période plus courte de 6 mois à 1 an si la patiente le désire.

Contrairement aux idées reçues, il convient également aux femmes qui n’ont jamais eu d’enfant. Enfin, il permet de diminuer les douleurs et l’abondance des règles. Il est possible que peu après la pose, certaines femmes remarquent de petites pertes de sang hors période de règles, ce qu’on appelle le spotting. Chez d’autres femmes, les règles disparaissent totalement, ce qu’on appelle l’aménorrhée.

L'implant contraceptif

Implant contraceptif en bâtonnet blanc sur fond rose, un moyen de contraception inséré sous la peau.

Ce petit bâtonnet souple s’implante dans le haut du bras, sous la peau, avec une anesthésie locale. On peut le sentir avec les doigts, mais on le distingue à peine une fois en place.

L’implant hormonal libère un progestatif à petite dose, durant 3 ans.

Il peut être retiré par le médecin à tout moment. Très efficace, sauf en cas d’interaction avec certains médicaments, il permet de ne pas penser quotidiennement à sa contraception. Il peut entraîner l’arrêt des règles, parfois souhaité par la femme et sans danger pour elle.

Parmi les inconvénients rapportés, on peut citer le spotting, une prise de poids et une cicatrice après le retrait.

Le patch contraceptif

Patch contraceptif sur fond vert, utilisé comme moyen de contraception hormonal.

Ce contraceptif s’utilise à raison de 1 patch par semaine que l’on colle sur la peau au niveau du ventre, du bas du dos ou du bras par exemple, mais jamais sur les seins. Après 3 semaines, on observe une semaine d’arrêt, sans patch, durant laquelle surviennent les règles.

Le patch contraceptif délivre 2 hormones, un œstrogène et un progestatif. Il doit être prescrit par un médecin, uniquement aux femmes qui ne présentent pas de contre-indications. Certains médicaments peuvent diminuer son efficacité. Entre autres, le millepertuis (en vente libre), certains antiépileptiques, certains antituberculeux et les antirétroviraux . Contrairement à la pilule combinée, on ne se préoccupe du patch qu’une fois par semaine tout en bénéficiant de la même fiabilité.

En cas d’oubli, le délai de secours est plus grand que pour la pilule : 24 heures si le patch s’est décollé, 24 à 48 heures s’il n’a pas été remplacé à temps (contre 12 heures pour les pilules combinées).

Enfin, comme les hormones sont absorbées par la peau et pas par le système digestif, il n’y a aucun risque de non-absorption si l’on souffre de vomissements ou de diarrhée.

L'anneau vaginal

Anneau contraceptif sur fond jaune, un moyen de contraception hormonal souple et efficace.

L’anneau contraceptif s’insère au fond du vagin de manière très simple grâce à sa souplesse. Il y reste 3 semaines, puis on le retire avant d’en placer un nouveau 7 jours plus tard. Entretemps, les règles arrivent.

C’est un moyen de contraception œstro-progestatif qui offre la même efficacité que la pilule combinée ou le patch, avec peu d’effets indésirables grâce à la diffusion continue des hormones. La femme ne doit pas penser à sa contraception tous les jours, mais elle doit respecter scrupuleusement les délais de retrait et d’insertion. Lors du rapport sexuel, les partenaires ne sentent généralement pas l’anneau. Il peut éventuellement être retiré durant 3 heures maximum. L’anneau vaginal nécessite une prescription médicale ainsi qu’une vérification des antécédents médicaux et familiaux de la patiente, comme pour tous les contraceptifs hormonaux.

L’injection contraceptive

Injection contraceptive dans une seringue sur fond rose, un moyen de contraception par injection hormonale.

Ce moyen de contraception consiste à injecter, tous les 3 mois, une dose d’hormone progestative. Cette piqûre intramusculaire est pratiquée soit par un médecin, soit par une infirmière, après délivrance d’une prescription. L’injection peut entraîner l’arrêt des règles et offre l’avantage de pouvoir oublier sa contraception à moyen terme, tout en étant très fiable.

Les contraceptifs injectables ne conviennent pas à toutes les femmes : on les déconseille aux patientes à risque d’ostéoporose et aux jeunes filles qui n'ont pas terminé leur croissance osseuse. Certains médicaments diminuent leur efficacité. Des inconvénients peuvent survenir (nausée, prise de poids, spotting entre autres).

La pilule du lendemain

Pilule du lendemain en emballage jaune sur fond rose, un moyen de contraception d'urgence.

Cette pilule progestative s’utilise en cas d’urgence, après un rapport non protégé, un oubli ou un accident de contraception. Elle bloque l’ovulation et rend la paroi utérine moins accueillante pour la nidation.

La pilule du lendemain n’est pas aussi efficace que les autres moyens de contraception hormonaux. Elle exerce un effet protecteur pour le dernier rapport, mais pas pour les rapports à venir.

Enfin, il faut la prendre le plus tôt possible après le rapport sexuel avec un maximum de 72 heures, car son efficacité diminue très vite avec le temps. Elle est généralement disponible sans prescription médicale en pharmacie et dans les centres de planning familial.

La contraception mécanique

Le préservatif masculin

Deux préservatifs masculins enroulés sur fond jaune, un moyen de contraception et de protection contre les IST.

Le préservatif, s’il est utilisé correctement, protège à la fois des grossesses non désirées et des Infections Sexuellement Transmissibles (IST). Ce tube fermé d’un côté, fait de latex ou de polyuréthane, s’enfile sur le pénis en érection, avant la pénétration, et se retire juste après l’éjaculation.

Il faut veiller à ce qu’il soit en parfait état avant de le mettre (date de validité, étanchéité, label de qualité) et changer de préservatif lors de chaque rapport. Le préservatif s’achète sans ordonnance, en pharmacie et dans de nombreux endroits comme les grandes surfaces. Il est très bon marché.

Le préservatif féminin

Préservatif féminin en plastique transparent sur fond rose, un moyen de contraception pour les femmes.

Moins connu et employé que son équivalent masculin, le préservatif féminin se présente sous la forme d’un tube en latex ou en polyuréthane, fermé à une extrémité. Un anneau interne et un anneau externe permettent de le maintenir en place, dans le vagin et sur les organes génitaux externes.

Il peut d’ailleurs être placé plusieurs heures avant le rapport sexuel si nécessaire. Il doit être retiré et jeté après celui-ci, mais pas nécessairement juste après l’éjaculation. Le préservatif féminin se trouve en pharmacie sans ordonnance. Il coûte plus cher que le préservatif masculin et rencontre également moins de succès.

Le stérilet au cuivre

Stérilet en cuivre sur fond rose, un moyen de contraception intra-utérin sans hormones.

C’est le seul moyen de contraception sans hormones qui s’adresse aux femmes souhaitant une contraception permanente et réversible. Placé dans l’utérus, le stérilet au cuivre agit localement sur la paroi utérine et inactive les spermatozoïdes. Il est efficace dès le jour de la pose et peut servir de contraceptif d’urgence (mais il ne protège pas contre les Infections Sexuellement Transmissibles (IST)).

Cette méthode nécessite deux visites chez le gynécologue.

La première sert à s’assurer que la femme peut effectivement porter un stérilet. La seconde a lieu durant les premiers jours des règles et permet de poser le stérilet dans l’utérus. Le stérilet au cuivre protège efficacement contre les grossesses non désirées pendant 3 à 10 ans environ.

Il convient également à une femme qui n’a pas eu d’enfant(s) et peut être retiré à tout moment par le médecin. Le cycle menstruel se poursuivant, les règles surviennent de manière naturelle. Elles peuvent parfois être plus abondantes et plus douloureuses.

Le diaphragme

Diaphragme contraceptif en silicone sur fond violet, un moyen de contraception réutilisable.

Ce petit capuchon en silicone se place contre le col de l’utérus avant le rapport sexuel.

Il va bloquer le passage des spermatozoïdes.
On le laisse en place 6 à 8 heures après le rapport avant de l’enlever.
Le diaphragme n’offre pas une protection très efficace contre les grossesses non désirées : sa manipulation est compliquée et on conseille de toujours utiliser un gel spermicide en complément.

Il nécessite une prescription médicale pour obtenir la bonne taille.
Le diaphragme ne protège pas contre les Infections Sexuellement Transmissibles (IST).

La contraception par stérilisation

La stérilisation féminine

C’est un moyen d’empêcher une grossesse en bloquant le passage de l’ovule dans les trompes de Fallope.
Il existe 2 méthodes :

  • La ligature des trompes : les trompes de Fallope sont sectionnées et suturées. L’opération nécessite une anesthésie générale. La ligature des trompes peut être réversible, mais les chances de réussite de l’opération oscillent entre 40 et 85%.
  • La pose d’implants : de petits ressorts stationnent à l’entrée des trompes, ce qui finit par boucher celles-ci. Cette méthode est moins invasive que la ligature des trompes : elle se pratique par les voies naturelles sans anesthésie. Elle est irréversible.

Le cycle menstruel se poursuit et les règles surviennent normalement.

La vasectomie

Cette contraception masculine consiste à barrer la route des spermatozoïdes en sectionnant les canaux déférents, ces petits conduits qui les mènent des testicules vers le pénis.

Le sperme n’est alors plus fécondant. La vasectomie se pratique sous anesthésie locale en incisant légèrement la peau du scrotum.

Elle n’a pas d’influence sur le fonctionnement hormonal ou sur le déroulement d’un rapport sexuel. Cette intervention peut être réversible mais les chances de réussite ne sont que de 50%.