

Hélène Maurel-Indart est agrégée de Lettres Modernes et professeure de littérature française du XXe siècle à l’Université de Tours. Essayiste et critique littéraire, elle est reconnue comme une spécialiste des questions de plagiat et d’intertextualité auxquelles elle a consacré de nombreux articles et plusieurs essais marquants. Parmi ses ouvrages figurent un essai de référence, Du plagiat (PUF, 1999 ; rééd. augmentée, Gallimard Folio Essais, 2011), ainsi que Petite enquête sur le plagiaire sans scrupule (Éditions Léo Scheer, 2013), qui explorent en profondeur les enjeux de l’emprunt littéraire et de la propriété intellectuelle. Ses recherches plus récentes portent sur la place des femmes créatrices longtemps restées dans l’ombre des « grands hommes », objet d’un ouvrage collectif intitulé Femmes artistes et écrivaines dans l'ombre des grands hommes (Classiques Garnier, 2019). La carrière universitaire d’Hélène Maurel-Indart reflète son engagement dans la recherche littéraire.
Agrégée de lettres en 1987, elle soutient en 1996 une thèse intitulée « Du plagiat à l’originalité dans le récit français du XXe siècle » à l’Université Paris-XIII. Elle obtient ensuite en 2005 son habilitation à diriger des recherches sous la tutelle du Prof. Antoine Compagnon à l’Université Paris-IV Sorbonne. Depuis lors, elle enseigne la littérature française à l’Université François-Rabelais de Tours, où elle a également dirigé les Presses Universitaires François-Rabelais (2006–2009) et l’École doctorale “Humanités et Langues” jusqu’en 2022. Parallèlement, elle a présidé l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Touraine de 2015 à 2018, témoignant de la reconnaissance de ses pairs dans sa région.
Au cœur des travaux de Maurel-Indart se trouve l’analyse du processus de création littéraire à travers les notions d’emprunt et d’originalité. Incapable de définir positivement ce qu’est l’originalité en littérature, elle a choisi d’en étudier l’envers extrême : le plagiat. En examinant toutes les formes de reprise textuelle – depuis le pillage servile, passible de sanctions juridiques pour contrefaçon, jusqu’à l’imitation créatrice qui assimile puis dépasse les modèles – elle a pu établir une véritable typologie de l’emprunt littéraire et dégager des critères pour différencier la copie de la création originale. Ses travaux pionniers sur ce sujet font aujourd’hui autorité, au point qu’on lui a confié la rédaction de l’article « Plagiat » dans l’encyclopédie Universalis.
