Fermeture de la plateforme Veille Info Tourisme
Mi-septembre 2021, la plateforme Veille info Tourisme, qui met à la disposition des acteurs du tourisme des informations sectorielles depuis 2004, cessera définitivement.
Le tourisme connaît un tournant majeur qui nécessite une remise en question des modèles sur différents aspects : développement durable, innovation numérique ou encore, plus récemment, sanitaire. Il en va de même pour les supports d’information qui doivent se réinventer et laisser la place à de nouveaux formats. Les initiatives en ce sens, tant publiques que privées, ne manquent pas.
La plateforme Veille Info Tourisme sera mise hors ligne définitivement le 15 septembre 2021.
Vous retrouverez toute l'information institutionnelle en matière de tourisme sur ce site, rubrique Tourisme : développement et compétitivité du secteur, conseils & stratégie, tourisme pour tous et accessibilité, études et rapports.

Quelques rubriques en détail pour vous orienter
Les filières touristiques
Le tourisme culturel
Le tourisme culturel est présenté comme un moteur majeur d’attractivité de la France et de développement économique des territoires, avec un poids estimé à près de 100 000 emplois et 15 milliards d’euros de retombées économiques. Il représente l’une des principales motivations de séjour pour les touristes français et étrangers, et génère plus de 60 % de la fréquentation des sites culturels, ce qui fait du tourisme la première voie d’accès à la culture.
La fréquentation des sites culturels irrigue au‑delà des grandes métropoles l’économie locale (emplois, recettes, structuration de l’offre) et la culture devient un véritable catalyseur des stratégies touristiques territoriales. Conscients de cet enjeu, les ministères chargés de la culture et du tourisme ont actualisé en janvier 2018 une convention‑cadre commune afin de doter la France d’une stratégie plus offensive, visant à mieux valoriser sites et événements culturels et à accroître encore les retombées économiques du tourisme culturel.
Le tourisme fluvial
Né dans les années 1970, le tourisme fluvial reste parfois perçu comme une niche, mais les chiffres montrent une filière dynamique : en 2017, plus de 11 millions de passagers ont emprunté le réseau navigable français, dont 54 % d’étrangers, pour un chiffre d’affaires d’environ 630 M€ et des retombées économiques estimées à 500 M€. Ce tourisme s’inscrit pleinement dans l’esprit du « slow tourisme » et se combine avec le vélo, la randonnée pédestre ou équestre.
La France dispose d’atouts importants : premier réseau navigable d’Europe avec 8 500 km de voies d’eau sur 18 000 km au total, plus de 700 ports et haltes fluviales, une flotte diversifiée (paquebots fluviaux, péniches‑hôtels, bateaux‑promenades électriques) et de nombreuses innovations en matière d’infrastructures et de services. Voies navigables de France (VNF) et les collectivités mènent des projets pour moderniser les équipements, élargir l’offre fluvestre et mieux structurer les services (aménagement de ports, équipements pour les usagers, outils statistiques et baromètres de satisfaction, rencontres nationales, etc.), afin de rendre la filière plus compétitive et durable.
Le tourisme industriel
Le tourisme industriel se matérialise principalement par la visite d’entreprises : 13 millions de visites ont été recensées en 2014, dont plus d’un million de visiteurs étrangers. Il constitue à la fois une offre de loisirs (découverte des savoir‑faire, des procédés de fabrication, des métiers) et un outil potentiel pour le tourisme d’affaires.
Les pouvoirs publics s’y intéressent car ces visites diversifient l’offre touristique des territoires, soutiennent l’économie et l’emploi des entreprises visitées et constituent un vecteur de promotion des métiers, notamment auprès des jeunes. L’Association de la visite d’entreprise, soutenue par la DGE, a développé un site internet et un observatoire dédié pour mieux connaître les profils et motivations des visiteurs, la répartition sectorielle des entreprises et le volume de fréquentation, renforçant ainsi la structuration de cette filière spécifique.
Le tourisme littoral
La France dispose de 5 500 km de côtes réparties sur trois façades maritimes et 883 communes littorales (mer, lagunes, étangs salés), ce qui en fait un immense potentiel touristique. Le tourisme littoral est la première destination touristique du pays : en 2017, on y comptait 118 millions de nuitées (38,5 % du total) et 22,2 % des voyages. Il génère environ 250 000 emplois équivalents temps plein, majoritairement dans l’hôtellerie‑restauration, ainsi que plusieurs milliers d’emplois liés à la plaisance.
Conscientes du poids de ce tourisme dans leur économie, de nombreuses communes investissent pour entretenir et valoriser leurs espaces côtiers. Les enjeux majeurs portent sur la préservation du trait de côte, la réhabilitation et la commercialisation de l’immobilier de loisir, l’augmentation des capacités portuaires et la diversification des activités balnéaires, afin de préserver l’attractivité tout en gérant les contraintes environnementales et l’afflux de visiteurs.
Le tourisme de mémoire
La France possède de nombreux sites de mémoire liés aux conflits contemporains, dont la visite est à la fois un enjeu civique et un levier économique. Les lieux de mémoire contribuent à transmettre l’histoire aux générations futures, à préserver les vestiges comme témoins d’une époque et à dynamiser les territoires. Ils attirent chaque année environ 20 millions de visiteurs, dont près de la moitié viennent de l’étranger, et ont vu leur fréquentation augmenter de plus de 25 % depuis 2014, sous l’effet des grandes commémorations (Centenaire de la Première Guerre mondiale, 70ᵉ anniversaire du débarquement, etc.).
La DGE et la Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA) accompagnent la structuration de la filière via une convention Défense–Tourisme. Les actions portent sur l’amélioration de l’accueil et des services (référentiel spécifique et charte éthique Qualité Tourisme pour les sites de mémoire), le soutien à l’innovation et au numérique (appels à projets pour des services de visite innovants, 16 projets soutenus) et la diffusion de bonnes pratiques. L’objectif est de pérenniser un « tourisme de sens » qui conjugue mémoire, pédagogie et attractivité.
Le slow tourisme en France
Le slow tourisme est présenté comme une forme de tourisme plus douce, respectueuse des territoires, centrée sur la prise de temps, la proximité et la recherche d’authenticité. Pour accompagner son développement, la DGE met à disposition une « boîte à outils » à destination des prestataires et porteurs de projets, comprenant des définitions, des arguments « Pourquoi s’engager ? » et des tutoriels pratiques.
Cette boîte à outils propose des tutoriels prêts à l’emploi, des exemples d’entreprises engagées, des ressources de contact ainsi qu’un outil de test rapide permettant aux professionnels d’auto‑évaluer leurs engagements en slow tourisme. L’ensemble s’inscrit dans une perspective de transition des activités touristiques vers des modèles plus durables, mieux adaptés aux attentes de clientèles en quête d’expériences responsables et immersives.
Le tourisme rural
Le tourisme rural représente près d’un tiers de la fréquentation touristique française, soit environ 30 % des nuitées. Il bénéficie d’une image très positive auprès des visiteurs et devient une destination privilégiée pour les courts séjours. La campagne incarne un art de vivre, des valeurs identitaires et un imaginaire fort (paysages, patrimoine, savoir‑faire, traditions) qui nourrissent l’attractivité des territoires ruraux.
Au‑delà de l’hébergement, le tourisme rural s’appuie sur la valorisation des patrimoines naturels et culturels, des produits du terroir et des activités de pleine nature. Il contribue à maintenir l’activité économique, à soutenir les petites entreprises et à lutter contre la désertification des campagnes, en incitant les territoires à structurer des offres cohérentes et de qualité autour de leurs atouts spécifiques.
La diversification des activités des stations thermales
Le Conseil national du tourisme (CNT) a été mandaté par le ministre chargé du Tourisme pour réfléchir à la diversification des stations thermales et formuler des propositions concrètes. L’objectif est de dresser un bilan des formes de diversification déjà mises en œuvre afin d’en tirer des enseignements et des pistes d’action.
Les pistes de diversification concernent à la fois les activités directement liées à l’eau thermale (bien‑être, remise en forme, santé) et des activités appuyées sur les compétences et les ressources locales : accueil touristique sous diverses formes, accueil des personnes âgées, ingénierie et formation. L’enjeu est de consolider l’économie de ces stations en élargissant leur offre au‑delà de la seule cure médicale, pour devenir de véritables pôles multi‑services touristiques et de santé.
Le tourisme à vélo
En quelques années, le tourisme à vélo est devenu la première forme d’itinérance touristique en France. Le pays est désormais la deuxième destination mondiale pour ce type de tourisme, derrière l’Allemagne, avec plus de 9 millions de séjours annuels. Les étrangers représentent environ un quart de ces touristes, principalement en provenance d’Allemagne, de Suisse, d’Amérique du Nord et d’Australie.
On distingue les itinérants à vélo, qui changent d’hébergement au fil de leur parcours, et les touristes qui utilisent le vélo sur leur lieu de vacances (balades, excursions, déplacements quotidiens). La fréquentation des itinéraires cyclables est en forte croissance (plus de 14 % en 2016, 8 % en 2017) et s’étale sur toute l’année, même si le printemps et l’été concentrent encore la majorité des usages. Cette filière répond à une évolution des pratiques vers davantage de bien‑être, d’attention à l’environnement et de partage, et stimule la création d’itinéraires sécurisés et de services dédiés (hébergements « accueil vélo », bagageries, etc.).
Les acteurs
France Tourisme Lab
France Tourisme Lab est le réseau national d’incubateurs et d’accélérateurs dédiés au tourisme. Il est né de l’expérience du premier incubateur touristique français, le Welcome City Lab à Paris, spécialisé dans le tourisme urbain, qui a démontré la pertinence d’un accompagnement spécifique pour les startups du secteur. L’idée a été d’essaimer ce modèle sur l’ensemble du territoire, en l’adaptant à différentes thématiques touristiques.
Le réseau rassemble plusieurs structures spécialisées : Welcome City Lab (tourisme urbain, Paris), Slow Tourisme Lab (slow tourisme et itinérance douce, Troyes), Open Tourisme Lab (accélérateur à Nîmes), Provence Travel Innovation (mobilité touristique, Marseille), Tourisme InnovationLab (pré‑incubation et projets étudiants, Angers), Œnotourisme Lab (œnotourisme, Châlons‑en‑Champagne), Smart Tourisme Lab (patrimoines et art de vivre, Tours), Alpes Tourisme Lab (nouveaux enjeux du tourisme alpin, Chambéry), Tourisme Lab Nouvelle‑Aquitaine (projets de transition, Pessac), etc. L’objectif est de favoriser l’émergence de solutions innovantes pour toutes les filières : tourisme urbain, rural, fluvial, culturel, de montagne, de luxe, événementiel, etc.
Les offices de tourisme
Les offices de tourisme sont des organismes de promotion touristique régis par le code du tourisme. Ils ont pour mission de faciliter le séjour des visiteurs dans les communes touristiques, stations classées et autres destinations, en étant la « vitrine » du territoire et un acteur clé de l’attractivité de la destination France.
Ils assurent quatre missions principales de service public : l’accueil, l’information, la promotion touristique et la coordination des acteurs locaux du tourisme. Sous certaines conditions, ils peuvent aussi commercialiser des produits touristiques, exploiter des installations, organiser des événements et contribuer à la conception et à la mise en œuvre de la politique touristique locale. Leur création relève d’une délibération de la collectivité compétente (souvent l’intercommunalité depuis la loi NOTRe), même si dans certains cas la compétence demeure au niveau communal.
Autres sujets
Stations classées et communes touristiques
Le dispositif distingue d’abord la « commune touristique », qui correspond à un premier niveau de reconnaissance : la commune doit disposer d’un office de tourisme classé, organiser des animations touristiques et offrir une capacité d’hébergement destinée à une population non permanente. En janvier 2019, plus de 1 300 communes touristiques étaient recensées.
Le second niveau, plus élevé, est celui des « stations classées de tourisme », défini par le code du tourisme. Ce classement, attribué par décret pour douze ans, reconnaît les efforts de la collectivité pour proposer une offre structurée et un accueil d’excellence, sur la base d’une grille de critères exigeants (qualité des hébergements, des services, de l’animation, de l’information, etc.). En juin 2019, la 400ᵉ station classée a été labellisée, illustrant la montée en gamme d’un nombre croissant de destinations françaises.
Le métier de guide-conférencier
La profession de guide‑conférencier est réglementée par le code du tourisme : pour toute visite commentée de musées ou monuments historiques vendue par un opérateur de voyages, il est obligatoire de faire appel à un guide‑conférencier titulaire d’une carte professionnelle. Celle‑ci garantit la qualification de la personne qui assure la médiation culturelle auprès du public.
La carte professionnelle est délivrée sous conditions de diplôme (licence professionnelle de guide‑conférencier, master avec unités d’enseignement spécifiques ou diplôme conférant le grade de master complété par une expérience d’au moins un an en médiation des patrimoines). Les titulaires doivent en outre justifier d’un niveau linguistique au moins égal au C1 dans une langue étrangère, une langue régionale de France ou la langue des signes française. La carte est nationale et pérenne, et les personnes intéressées sont invitées à se rapprocher des universités pour connaître les formations correspondantes.
Les meublés de tourisme
Les meublés de tourisme sont définis par le code du tourisme comme des villas, appartements ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, loués à une clientèle de passage qui n’y établit pas son domicile pour une durée de quelques jours à un mois (location à la journée, à la semaine ou au mois). Cette définition exclut les hébergements collectifs avec espaces communs (gîtes de groupe, gîtes d’étape, etc.), qui ne peuvent donc pas être classés en meublé de tourisme.
Lorsqu’un hébergement entre dans cette catégorie, il est soumis à des obligations : déclaration en mairie via un formulaire CERFA, et éventuellement enregistrement supplémentaire dans les communes qui l’ont instauré. La taxe de séjour doit dans tous les cas être collectée. Tous les loueurs, qu’ils soient professionnels ou non, doivent obtenir un numéro SIRET, ce qui permet d’identifier l’activité de location et de l’intégrer dans les dispositifs fiscaux et statistiques.
Destination pour tous
« Destination pour tous » est une marque d’État qui vise à valoriser les territoires proposant une offre touristique accessible de manière globale, à l’échelle de la destination, pour l’ensemble des familles de handicap. Elle s’inscrit dans une politique volontariste du Gouvernement en faveur du tourisme accessible, dans le prolongement des travaux du Comité interministériel du handicap et du Comité interministériel du tourisme.
La gestion de la marque est assurée conjointement par les ministères chargés du tourisme (DGE) et des personnes handicapées (DGCS), avec l’appui de la Délégation ministérielle à l’accessibilité. Les territoires labellisés (par exemple Colombiers–Lespignan, Bordeaux, Balaruc‑les‑Bains, Dunkerque) obtiennent un niveau (or, argent, bronze) en fonction de l’ampleur de leur accessibilité pour les différents handicaps. L’ambition est de promouvoir des destinations « qui n’oublient personne » en reconnaissant et en rendant visibles les efforts des collectivités pour rendre l’ensemble de l’offre touristique accessible.
La marque Tourisme & Handicap
Tourisme & Handicap est une marque d’État attribuée aux professionnels du tourisme qui s’engagent dans une démarche de qualité centrée sur l’accessibilité des loisirs et des vacances pour tous. Elle concerne les différents types de handicap (moteur, visuel, auditif, mental) et permet aux visiteurs d’identifier facilement les établissements leur offrant un accueil adapté.
Au moment de l’archive consultée, la marque regroupait environ 4 120 établissements labellisés, avec des taux de prise en compte très élevés : 91 % pour le handicap auditif, 96 % pour le handicap mental, 76 % pour le handicap moteur et 66 % pour le handicap visuel. Le site propose aussi des actualités (guides d’accessibilité des parcs nationaux, recommandations en période de crise sanitaire, trophées du tourisme accessible, etc.), des outils pour les professionnels (auto‑évaluation, candidature, gestion de l’adhésion) et des ressources de communication pour promouvoir le tourisme accessible.
La marque d’État Qualité Tourisme™
Qualité Tourisme™ est une marque d’État créée pour améliorer la qualité des prestations touristiques en France et garantir aux clients un accueil et des services conformes à des standards exigeants. Elle s’adresse aux hébergements, restaurants, cafés, lieux de visite, offices de tourisme, etc., qui s’engagent dans une démarche qualité contrôlée par des audits externes.
En 2020, plus de 5 800 établissements étaient labellisés, dont environ 1 830 hébergements, 940 hôtels‑restaurants, 950 restaurants/cafés/bars/brasseries, 860 lieux de visite et 600 offices de tourisme. Les enquêtes montrent une satisfaction client nettement supérieure aux moyennes française et euro‑méditerranéenne, notamment sur le rapport qualité‑prix, l’accueil, la qualité générale et l’intention de revisiter. Le site propose aussi un espace pro (conditions contractuelles, référentiels, outils d’auto‑évaluation, campagnes de communication) et des informations sur les partenaires et audits, pour encourager toujours plus de professionnels à rejoindre cette démarche.
Autres sites institutionnels
Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, rubrique Tourisme
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangère organise la concertation avec les professionnels du tourisme dans le cadre du Comité de filière tourisme (CFT).
Atout France
L’Agence de développement touristique de la France propose aux acteurs du tourisme des données chiffrées, des formations, et gère le classement des établissements touristiques.
Par ailleurs, Atout France, en partenariat avec des organismes nationaux, territoriaux et des entreprises privées, et avec l'expertise et le partenariat financier de la Banque des territoires, développe actuellement le projet France tourisme observation. L’observatoire sera pleinement opérationnel dans les prochains mois, il centralisera les données touristiques et leur interprétation.
Plan Relance Tourisme
Pour soutenir les acteurs de la filière Tourisme, Bpifrance et la Banque des Territoires, en collaboration avec les ministères de l’Économie et des Finances et de l’Action et des Comptes Publics, et les Régions de France ont développé une plateforme pour permettre à chaque entreprise d’identifier les différentes aides dont elle peut bénéficier.
Fonds Tourisme Durable, ADEME
L’Agence de la transition finance les projets de transition écologique des restaurateurs et des hébergeurs vers un tourisme durable avec les aides financières de France Relance






